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23 avril 2018 à 21:58

CSP TURLUTUTU D'OR !!! De la création du CSP à... Pierre Barbé ! Le foot des années 60

La chronique historique du Turlututu n'aurait aucune raison d'être (j'ai bien dit aucune) si elle ne s'était pas attardée sur la création du club dont il est sujet pour ce 16e épisode

 

C'est en 1925 que fut crée le Club Sportif Plédranais.

DONC SI VOUS COMPTEZ BIEN, ON FETERA LE CENTENAIRE DE LA CREATION DU CLUB DANS SEULEMENT 7 ANS (le rendez vous est pris !)

 

On sait peu de chose sur la période d'avant guerre. Il faut dire que les journaux d'alors parlaient certainement peu du football (qui n'était pas le phénomène social qu'il est devenu ensuite). Et puis ça date quand même !

Néanmoins, malgré les recherches, certains Plédranais ont peut être conservé au chaud quelques photos d'archives des années 20 ou 30. Merci alors de vous faire connaitre pour partager l'histoire.

 

On sait quand même que le club a été mis en sommeil durant les évènements de la 39-45, et que l'activité football est repartie après guerre. Mais sous une nouvelle association : L'étoile Sportive St Maurice.

Dans l'après guerre, pas mal de clubs étaient assez politisés. Pas mal de petits villages avaient même 2 clubs, et totalement opposés par leurs couleurs politiques (Ploufragan, Rostrenen...)

A Plédran, le nom d'étoile sportive pouvait faire référence à l'étoile Rouge portée par de nombreux clubs populaires de l'époque (le Red Star entre autres), mais il n'en est rien.

Le club avait tout au contraire des racines très catholiques puisqu'il était globalement géré par la paroisse de Plédran : l'Abbé Martin, l'abbé Laffeach ou encore l'abbé Ruellan ont tenu des rôles importants dans la vie du club (sur et en dehors du terrain).

Les couleurs des maillots du club sont alors le Jaune et le Noir !!!

 

Durant des années, le club de l'étoile sportive fut présidé par un certain Pierre Barbé.

Attention : ne confondez pas Pierre Barbé avec Pierre Barbé ou avec Pierre Barbé !!!!

...Je m'explique pour les plus jeunes : Pierre Barbé est un joueur U18 en cette saison 2017-18. Bon joueur polyvalent, espoir du club. Petit Pierre est le fils de Jean Marc Barbé (ancien entraineur de l'équipe C : prochain Turlututu...). Et le Papa de Jean Marc s'appelle Pierre Barbé aussi. Pierre Barbé Père est extrêmement connu des Plédranais en tant qu'agent d'assurance, mais surtout parce qu'il était la figure emblématique du CSP dans les 2 décennies 60 et 70. Et également président du CSP foot dans les années 90. Nous en reparlerons tout de suite.

Mais Pierre Barbé Père porte le même nom que son propre papa né en 1910.

Pierre Barbé, arrière grand père de notre Pierrot U18, fut donc joueur puis président du Club de Plédran dans les années 50 et 60.

Le CSP, c'est aussi la saga Barbé. Une famille de passionnés qui ont donné, donnent, et donneront encore longtemps beaucoup de coeur pour leur club et pour le monde associatif.

 

Pour différentes raisons, en 1966, le club de foot de l'étoile sportive St Maurice passe sous l'égide du Club Sportif Plédranais. Comme vous le savez, le Club Sportif Plédranais comporte plusieurs section sportives (dont le football). L'activité multi sport du CSP se structure alors sous l'impulsion du célèbre Maurice Letonturier (dont l'école Publique du bourg porte le nom maintenant). Maurice Letonturier, décédé en 2013, fut instituteur à l'école de Plédran durant de nombreuses années. Il était aussi connu pour son passé durant la guerre où il fut déporté.

La section foot du CSP sera successivement présidée par Jean Claude Hellio (homme remarquable, longtemps entraineur des jeunes, papi de Mattéo Guinard U18. Il nous manque) , Pierre Barbé, Louis Beilloeil, Yves Le Gall (père de Thierry et papi de Sven (séniors A)) et de Bernard Feuillet (Turlututu 4)

 

Voilà pour la partie organisation.

 

Pour le sportif : quel est le passé du CSP ?

Comme l'indique l'article en photo ci jointe, durant les années 50, Plédran jouait avec beaucoup de coeur mais sans ambition. On savait perdre dans la bonne humeur !

Les années 60 ont vu nettement évoluer notre club qui jouait en 3e division de district, en bas de l'échelon.

 

Le foot c'est un sport simple : pour gagner il faut marquer plus de buts que son adversaire.

Alors, certes, pour gagner, il vous faut une bonne défense. Mais ce qui fait la différence, c'est d'avoir des bons attaquants.

 

Saison 1961-62 : 2 petits jeunes d'à peine 16 ans intègrent l'équipe séniors de Plédran (il n'y avait pas encore de B en ce temps là). Pierre Barbé et René Le Borgne sont nés tous deux en 1945. Ils vont marquer de leur empreinte les années 60 pour Plédran avec le 3e laron de la troupe André Le Guern (né en 44, papa d'Olivier (coureur à pied bien connu) et futur beau père d'Anne (directrice de l'école St Maurice depuis 2007)).

La triplette Le Borgne - Barbé - Le Guern a fait trembler les filets costarmoricains.

Les 2 rapides ailiers alimentaient la star locale Pierre Barbé fut un joueur d'une sacré classe. Dans le jeu comme face au but, il savait jouer d'élégance et d'efficacité.

André Le Guern se définit plus comme un joueur besogneux. Cependant il ne faut pas écouter l'humilité du personnage mais plutot voir l'accent sur les chevauchées de cet ailier fausse patte. En effet, André savait défendre comme attaquer, mais surtout il mettait au suplice les défenseurs adverses puisque droitier, il jouait coté gauche. Attention en face aux tours de reins.

André Le Guern, durant ces années 60 faisait partie de l'équipe militaire pour les demi finales de sa coupe de france. Equipe rennaise dirigée par un certain Pierre Garcia, célèbre joueur et entraineur des rouges et noirs.

Enfin René Le Borgne : le plus technique des 3. La vista à l'état pur. Le créateur. Tout partait de lui. Un génie comme Plédran en connu peu.

Mais l'équipe Plédranaise n'avait pas que 3 joueurs

Maurice Landier était le gardien de but. Maurice jouait en ce temps là dans les buts un peu par défaut. Son problème de vue n'arrangeait pas les choses : notre gardien ne voyait bien que d'un oeil. Maurice avait reçu un violent coup de genoux dans son oeil lors d'une rencontre footballistique.

Un gardien qui ne voit que d'un oeil, sur le coup, ça prête à sourire. Mais ceux qui connaissaient bien Maurice savent aussi reconnaitre qu'il était redoutable dans sa surface. Seules les frappes de loin, plus compliquées pour lui avec sa vue, lui posaient problème. C'était avant tout un bon copain.

En défense, on avait le capitaine de l'équipe dans l'axe : Jean Mounier. Un sacré joueur. Il était souvent assisté de Gérard Morcet, Francis Hillevoan et de Jean Baptiste Toquet.

Jean Baptiste est bien connu du club en bon supporter de la A encore aujourd'hui, et surtout en bon grand père de 3 jeunes joueurs U18 et U15 (Pierre Barbé, Valentin et Baptiste Jacq)

Au milieu on avait maurice Morin et l'Abbé Martin (!)

Et puis, il y avait un autre milieu au nom bien connu : Gilbert Camard, le papa de Gildas (joueur emblématique de années 80 et 90 : voir Turlututu 4, 7, 8 et 9)

Une sacré équipe qui montera de la 3e division en PH en moins de 10 ans.

Soit une montée tous les 2 ans !

IL ME SEMBLE QUE CA VAUT LARGEMENT UN TURLUTUTU !!!!!

Aucune équipe séniors n'a réussi cette performance.

Tout le mérite n'en revient pas à l'avant centre Pierre Barbé. Mais il faut reconnaitre que l'apport de ce joueur faisait une nette différence.

Les valises de buts de Pierrot ne se comptent plus.

Ceux qui ont connu cette époque se souviennent d'un Festival à Plancoet conclu sur le score de 7 à 0 (PH). Ou encore d'un match à Yvignac où Plédran, mené 5-0, ramène le match nul 5-5 grâce à son goaléador. Et puis de la fessée 15-0 infligée à La Harmoye

Le seul regret de Pierre Barbé, qui a conservé énormément d'archives du CSP, est de ne pas avoir réussit à faire monter son équipe en DRH.

1969 : Plédran est à la lutte pour monter. Les intempéries provoquent des reports de match. Et Plédran doit jouer son dernier match en retard à Matignon sur un jour férié du mois de Mai.

Un monde fou ce jour là autour de la pelouse de Matignon. Les plédranais vont perdre de justesse 2-1.

Pierre Barbé partira au Stade Briochin l'année suivante...

 

... Mais sera de retour sur la pelouse de St Maurice l'année suivante pour un match exhibition face à Brest. A l'occasion de la fête de l'école, et pour l'inauguration de l'éclairage sur le stade, l'école de St Maurice organise un match de gala entre le Stade Briochin et le Stade Brestois. Il y a un monde fou pour voir les pro (ou presque). Un sacré moment pour les Plédranais.

 

Pour conclure avec Pierre et ses exploits, son départ au Stade Briochin ne lui portera pas chance. Pierre tombera gravement malade et ne retrouve plus son niveau d'entant.

Il peut toutefois rejouer... mais à un niveau plus modeste. Alors notre champion reprend une licence au CS Plédran mais dans la catégorie corpo qu'il créé.

Pensez vous que ça lui suffira ? Non bien sur. Toujours à la recherche du succès, il portera loin le CSP jusqu'en 1/4 de finale de la coupe de France corpo (appelée PLIE) avec ses compères Ange Baudet, Bébèrt Le Guern (frère d'andré) ou René Carlo (futur président de l'US Quessoy).

 

Un autre départ important la même année : celui d'André Le Guern à Plaintel présidé par un membre de sa famille.

 

Mais revenons au CSP : la montée en DRH attendra 2 ans et se fera sous le regne d'un autre avant centre  : Roger Gill. Un sacré joueur qui partira ensuite à En Avant de Guingamp avec la grosse génération coupe de france.

Cette équipe qui monta en DRH avait très belle allure. 

 

André Lucienne était dans les buts. C'était un top gardien qui fut également gardien du Stade Rennais sur une courte période. Malheurement décédé trop tot à la fin des années 70, il a laissé un excellent souvenir.

Ange Baudet était le pilier de la défense. Cet ancien du Stade Briochin apportait sa technique et sa classe. Jean Blévin, Robert Ménard et Bébèr Le Guern l'assistaient en défense.

Au milieu on retrouvait Yves Hellier (à ne pas confondre avec l'Yves Helliet papa d'erwan et papi de Kilian) et surtout Paul Biliou, ancien joueur du stade briochin et ancien pro à Brest.

Devant on avait aussi Joel Barbé (le frère de Pierre).

Plédran rivalisait avec les grosses équipes du finistère nord comme les Gârs de Morlaix ou la Dernière Cartouche de Carhaix.

 

Nombreux sont les joueurs en 2018 (et peut être dirigeants) qui ne connaissaient pas ce glorieux passé du CSP

 

Le CS Plédran a d'abord vécu un ère avant tout conviviale pour obtenir ensuite de superbes résultats.

Et c'est bien là l'essence même que retrouvons encore aujourd'hui : plaisir et exigeance, partage et victoires, convivialité et résultats.

 

Le CSP est un club sacrément bien construit. Des dizaines d'années plus tard, près d'un siècle même, on y retrouve encore ces valeurs intactes.

 

VIVE LE CSP !

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