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9 janvier 2018 à 20:39

TE SOUVIENS TU... RLUTUTU ? : 1989-90 l'accession en DRH

Pour ce 4e volet du TURLUTUTU ("te souviens-tu ... RLUTUTU ?"), après avoir évoqué le parcours en coupe Ange Lemée 81-82, les juniors en 95, et la coupe de France en 2017, j'ai choisi de faire un zoom sur un joueur qui a marqué l'histoire du club.

Un peu comme je l'avais fait pour Claude Boinet, mon coup de projecteur sur Gildas Camard rend hommage a un joueur exemplaire qui a porté haut les valeurs et les couleurs du CSP. Un exemple pour nos jeunes générations.

Gildas n'a connu qu'un club. Celui de sa commune.

Et une de ses plus grandes fiertés est d'avoir arrêté sa carrière sur l'exploit le plus marquant du club ces 30 dernières années : le doublé 2 ans de suite coupe du Conseil Général en 95 et 96.

Gildas Camard a commencé à jouer en équipe première l'année de ses 18 ans en 84. Lorsqu'il était jeune, Gildas était connu pour assister souvent aux matchs des séniors A. Avec son ballon qui rentrait accidentellement sur le terrain, c'était comme s'il essayait de venir jouer avec ses idoles. Mais il n'a pourtant pas eu à forcer son talent pour s'imposer comme un joueur clé de l'équipe. Comme son papa Gilbert l'avait été dans les années 60 (LA FAMILLE !)

Parmi ses souvenirs, un match joué en hiver 85-86 en nocturne à Lamballe, d'avoir croisé des joueurs de grande qualité comme Didier Hamon, Jean Luc Gouranton ou Didier Bourdé.

Gildas se souvient de son façonnage en tant que joueur en école de foot avec Guy Mesgouez et Denis Jones, en minimes avec le si regretté Jean Claude Héllio, et en cadets avec Yves Redon.

Il se souvient aussi du rôle marquant du président de l'époque 80's : Bernard Feuillet.

 

Alors lorsque je demande à Gildas l'autre grand souvenir de sa carrière de joueur sénior à Plédran (sachant que le 1er cité plus haut fera prochainement l'objet d'un maxi Turlututu !), il me sort spontanément : L'ACCESSION EN DRH EN 89-90

 

VOICI DONC L'HISTOIRE DE CETTE MONTE HISTORIQUE

 

Vous commencez à connaitre la chronique : avant de vous dire l'histoire... et pour mieux la comprendre... voici la genèse essentielle pour mieux saisir l'émotion générée par l'exploit

 

A la fin des années 80, le CS Plédranais fonctionne bien.

Sous la houlette du Président Bernard Feuillet, le CSP s'est doté d'un foyer.

Mr Feuillet avait avancé de ses deniers les francs nécessaires à l'achat d'un bâtiment d'école de la région parisienne. La somme était conséquente, mais l'investissement judicieux. Mr Feuillet sollicita les artisans partenaires du club à l'époque, et on vit éclore notre superbe foyer du stade St Maurice.

Et ça change tout un club.

La convivialité si connue du CS Plédran prend sans doute naissance de ces années là

 

Mais il faut aussi des exploits pour que la mayonnaise prenne.

L'épopée de la coupe ange Lemée de 82 (voir 1er Turlututu) et la qualité des équipes étaient aussi essentielles.

 

1987 : Bernard Feuillet fait par hasard la rencontre d'un certain Raynald Gueguen alors commercial chez Citroën.

Raynald était un footballeur bien connu de l'époque. Ancien joueur de Dunkerque en 2e Division nationale, Raynald vient jouer au Stade Briochin. C'est un super numéro 10.

Il voit que le président Feuillet a de la suite dans ses idées, et accepte de devenir l'entaineur des jeunes du club avant de devenir un an plus tard l'entraineur de l'équipe première.

Le pari est osé mais Plédran progresse à la fois par son jeu et par son renom.

1989 : Raynald Gueguen part à Ginglin pour un projet qu'il portera bien haut. Et le président Feuillet, lui aussi guidé par un autre projet, devient le 1er adjoint de la commune du maire Mr Melscoet.

Et c'est Maurice Richard qui devient le nouveau président du CSP.

Durant 10 ans, Maurice saura mener à bien une tache chronophage mais ô combien passionnante.

Le 1er choix de Maurice est de nommer l'entraineur de l'équipe première ROGER RABET.

 

Roger fut un excellent gardien en D4 au Stade Briochin. Sa connaissance du football et son charisme le conduisent à devenir un très bon entraineur. Mais c'est avant tout la famille qui fait venir Roger à Plédran puisque son prédécesseur au poste d'entraineur (Raynald Gueguen) n'est autre que son beau-frère ! PLEDRAN : C'EST LA FAMILLE !!!

 

Lorsque Roger vient à Plédran, il emmène quelques joueurs expérimentés du Stade Briochin avec lui : Bruno Prodhomme (Libéro) et José Bielva (attaquant)

Le groupe de joueurs séniors compte aussi des petits jeunes qui montent. Tony Pasco qui menait le jeu du haut de ses 19 ans, Philippe Guinard capable de jouer à tous les postes (même devant !), Jean Francois Héllio infatigable milieu ou arrière central, ou encore le solide défenseur pour son age Jean Charles Toqué.

Et puis Roger Rabet, en tant que gardien de but, a un oeil attentif sur son poste. Joel Perrin a 35 ans mais ses qualités sont toujours là. Et deux jeunes loups lui feront la concurrence nécessaire à une saine émulation : Philippe Loas et Christophe Millet.

Assisté de Michel Vallon, les gardiens allaient en baver (pour leur bien) cette année là avec Roger.

Car Roger Rabet est un entraineur exigeant. La condition physique : il connait. Alors le groupe va bosser. Beaucoup bosser pour toujours donner le meilleur. Car Roger sait qu'il peut faire de belles choses avec cette équipe.

 

Le groupe de PH est composé notamment de 2 favoris : le Stade Dinanais et la B de Lamballe (réserve de D4).

 

Le championnat commence bien. Dinan est battu sur la pelouse de St Maurice. Un match nul 2-2 au match retour dans des conditions météos épouvantables (neige) vont mettre les plédranais sur la route de la montée.

Mais le chemin est long.

Et la coupe aiguise l'appétit des jeunes loups. Surtout quand le tirage au sort leur met sur la route de l'AS GInglin Cesson (dsr) de leur coach de l'année précédente : Raynald Gueguen. Les Blancs du CSP gagneront sur le plus petit des scores pour faire l'exploit. Victoire 1-0 grâce à un but...

... les souvenirs... !!!

2 versions s'opposent pour ce but...

* tout en touché du Jeune Olivier Froideval. Voyant le gardien légèrement avancé, il tente en 1 touche un magnifique lob qui fini au fond des filets et qualifie les blancs.

* Jean Francois Hellio, tout jeune et distrait, oublie ses chaussettes. Son pote Jean Charles Toquet, tout aussi jeune, l'emmène avec la peugeot de son frère chez Pierre Tanguy qui fut, des années durant, le préposé à l'entretien des équipements. Le retard des 2 juniors entrainent une jolie colère de l'entraineur qui les met en garde d'un menaçant  "vous avez interet d'être bon les gars !!!". Au bout de 20 minutes, Jean Charles déborde et centre au millimètre au premier poteau pour José Bielva qui inscrit l'unique but du match. Dans la foulée, Roger, qui voulait que la leçon soit retenue, sort Jean Charles coupable de son retard aux vestiaires. Plédran se qualitfia... et Jean Charles ne sera plus jamais en retard de sa carrière...

 

Mais pour tenir la distance en championnat, il faut savoir gérer son effectif. Et avoir un banc de qualité.

L'équipe a une belle ossature à laquelle se greffe des joueurs avec une grosse envie.

 

Devant les 3 gardiens déjà cités, on retrouve souvent Jean Charles Toqué, Jeff Héllio, Bruno Prodhomme, Didier Bourdé, Loic Guernion ou encore Jean Pierre Hinault.

Au milieu Kéru (Michel Quintin) est souvent capitaine. On retrouve Christian Denoual, GIldas Camard ou encore Philippe Guinard et Olivier Froideval.

Et devant la triplette magique. Peut être le meilleur trio connu ensemble sous le maillot Plédranais : Jean Luc Gouranton (vif, rapide, véloce, adroit et rusé : la panoplie complète), José Bielva et Tony Pasco

 

Les points et victoires s'enchainent. Un mano à mano s'engage entre Dinan (la sous préfecture) et le CSP. Tous deux à égalité de points durant plusieurs journées, on voit se profiler une dernière journée palpitante

Plédran doit se déplacer chez l'autre favori du groupe : le Stade Lamballais !

 

C'EST LE MATCH DE L'ANNEE !

C'EST LE MATCH DE LA MONTEE !!!

 

Ce week-end là, Dinan a déjà joué son match lorsque Plédran pénètre sur la pelouse du stade Louis Hingant.

Il fait chaud en ce mois de mai. Un car de supporters a été mis en place. Mais Lamballe c'est pas loin : beaucoup viennent en voiture.

C'est un match à la vie à la mort. On gagne : on monte. On ne gagne pas : c'est la fin des illusions.

 

Lamballe, pour le dernier match de la saison, pourrait laisser filer le score. Ils ne peuvent plus monter. Mais c'est sans compter sur le sérieux et la détermination des joueurs du Penthièvre.

Bertrand Cam (légendaire défenseur central) est sur la feuille de match ainsi que les 2 Philippe (Dany et Bernard). Il y a du lourd en face. On est prévenu : il ne veulent pas nous laisser monter en DRH.

Le match est tendu et les occasions sont rares.

Juste avant la pause (le meilleur des moments), l'inévitable Jean Luc Gouranton ouvre le score. 1-0 à la mi temps. Les supporters sont confiants mais prudents.

La 2e période sera longue. Très longue.

Arrivent les arrêts de jeu et l'anecdote du match. Le tournant imprévisible. Le coup du sort. Appelez ça comme vous voulez, mais quand ça veut sourire, il faut aussi de la chance.

Joel Perrin met le ballon au sol comme pour jouer la montre dans ses 18 mètres, puis se ressaisit du ballon ce qui est formellement interdit depuis 1 saison.

Coup franc indirect dans la surface !!! autant dire un petit pénalty

On est dans les arrêts de jeu. Si on encaisse un but, le temps manquera pour reprendre l'avantage.

Les joueurs Dinanais au bord du terrain se frottent déjà les mains.

Les Lamballais tiennent enfin l'occasion de faire trébucher leurs adversaires.

Tous les blancs sont dans la surface. Mais le mur à distance laisse assez de place pour loger le ballon au fond des filets.

L'arbitre siffle. Un joueur Blanc sort du mur : c'est Didier Bourdé chaud bouillant pour stopper le ballon (un petit faux départ qu'il espère non sanctionné). Le Lamballais frappe. L'arbitre siffle pour faire retirer le coup franc TANDIS QUE LE BALLON RENTRE EN PLEINE LUCARNE !!!

Tolé général. L'arbitre en prend plein les oreilles. Roger Rabet ne tient plus sur la touche. Les blancs de Plédran sont blancs pâles. Le coup n'est pas passé loin.

Mais on repart pour un 2e coup franc. Et à ce jeu, on sait Lamballe très adroit.

Alors cette fois ci : pas de blague, l'arbitre tient bien le mur et personne n'en sortira avant que le ballon parcours une rotation sur lui même.

L'action va durer 2 secondes. Pour le président Richard ça compte comme 2 heures.

Le joueur lamballais frappe. Le ballon transperce le mur. Joel Perrin est battu. Le ballon va rentrer.

MAIS TONY PASCO EST LA !!! Sur la ligne, le petit jeune de la bande veille au grain. "Non" a dit Tony, aujourd'hui la fête est chez nous !

Un long dégagement et c'est l'explosion de joie

PLEDRAN VIENT DE COMPOSTER SON BILLET POUR LA DRH

 

Ce moment historique, partagée par de nombreux supporters, récompense les 2 hommes qui avaient pris les reines du club quelques mois plus tôt. Le duo Rabet - Richard réussit un coup de maitre.

 

VIVE LE CSP

 

PLEDRAN C'EST PLUS QU'UN CLUB : UN VILLAGE, UNE FAMILLE !

 

Post Scriptum : des moments de ce match ont été filmés. Les images ont été visionnées par quelques personnes de l'équipe ou du staff. Mais on ne retrouve pas les bandes. Merci de nous contacter si vous avez conservé ce film (ou un autre film de cette époque).

Mail : gaga22960@gmail.com

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